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De l'autre coté À travers la haie de bambous, depuis mon jardin j'aperçois l'angle d'un bâtiment à étage en bois. Sa structure, en couches de contre-plaqué de chant, évoque un fin squelette un peu fragile où la rigidité de l'ensemble est due au jeu des remplissages en plein, en vide, en léger ou en lourd. Le grand coté qui me fait face est régulièrement tramé tout les 1,20 cm. Le haut en clins de peuplier rétifié prend une teinte sombre lorsque la pluie et le vent d'ouest viennent battre contre. L'intérieur est éclairé de trois petites fenêtres qui préviennent la surchauffe du soleil couchant. Le bas présente une alternance de trames transparentes (les portes) et translucides (les parties fixes). Le soir quand les lumières s'allument derrière la façade, de longs reflets irisés animent les panneaux de polycarbonate. Le petit coté, au nord, est entièrement vitré de haut en bas. Il reflète une partie des bambous et le mur du fond de la cour où un solanum s'accroche à un treillis d'acier rouillé.

La cour tourne autour d'un carré de terre où un chêne trapu montre au cours de l'année les couleurs de son écorce seule, de jeunes feuilles tendres au printemps ou parcheminées à l'automne. Les grands ouvrants grincent un peu quand on les ouvre et l'on entend peu après des pas dans le gravier qui couvre le sol. C'est une marche lente, car le matelas de cailloux est épais et freine le mouvement. Je sais aussi qu'à l'intérieur le sol d'origine en mosaïque a été conservé. Il évoque lui aussi la trame constructive par son tracé régulier et par la répétition de son motif, de son échelle et de ses teintes, le gravier de dehors. La structure intérieure, le solivage du plafond, le positionnement des cloisons, toutes ces lignes imaginaires se rejoignent, croisent celles de la façade et s'échappent vers la cour où ce sont ici les teintes, les reflets et les matériaux qui jouent à l'unisson. Fanny Perier

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adresse : 36, rue Baudrimont 33100 Bordeaux programme : reconversion d'un hangar en agences d'architecture (trois locaux) maîtrise d'ouvrage : privée maîtrise d'oeuvre : Jean Henri Kocken date de réalisation : 2001 surface (shon) : 200 m2 prix : 88 685 euros site : urbain Légendes 1- Le sol existant qui permettra de calepiner le projet 2- Façade rue au Sud : le peuplier rétifié 3- Coupe détail de menuiseries en contre plaqué marine 4- Le jardin en haut, détail de la façade en bas 5- La façade en peuplier rétifié, polycarbonate et menuiseries en contre plaqué 6- Le calepinage du plan