Ce qui me touche dans le travail de Philippe Rabier, c'est sa capacité de faire naître une impression familière, le sentiment d'une évidence.
À partir des « signes » naissants sur un post-it jusqu'aux oeuvres achevées, en passant par les innombrables triturages intermédiaires, il s'agit d'une démarche globale, aussi bien dans l'espace du tableau et de l'objet que dans le temps du processus.
Les « signes » bruts ne sont pas destinés à être montrés tels quels ; c'est seulement après leur déchiffrage qu'intervient la « mise en oeuvres ». Les oeuvres sont alors devenues communicables : le rituel est achevé.

Jean Henri Kocken (mars 2005)


Les travaux plastiques présentés ici ont été élaborés sur une vingtaine d'années. Ils explorent les potentialités de signes graphiques souvent récurrents dans ma « production automatique » ; ils les déclinent, les variantent, les trafiquent ou les malaxent, pour en épuiser le sens et s'en repaître.
Regroupés en séries bien identifiées dans cette exposition cathodique, ces signes graphiques ou leurs développements plastiques me donnent l'impression de regarder à travers un kaléidoscope...
Un kaléidoscope un peu spécial dont l'axe de vision serait une double spirale, tournant tout autour de moi-même, mais surtout orientée vers le monde : ces quelques images sont là pour vos yeux, je vous prête les miens.
Bonne visite.

Philippe Rabier